Zaephir-Moth: ce que m'sieur NovHak appelle un mot de genre neutre
NovHak: Je n’ai jamais dit ni ça, ni quelque chose d’équivalent ; j’ai dit qu’il peut être utilisé indépendamment du genre
de ce qu’il désigne. Quant à être épicène, sans le refuser catégoriquement, je trouve un peu gênant de l’utiliser au féminin, « une prédécesseur », et en regardant différents dictionnaires, je ne suis pas le seul de cet avis… qui n’est qu’un avis, je précise.
C'est très exactement ce que j'entendais, pas de souci de compréhension. Un substantif utilisable indépendamment du genre du nom qu'il qualifie, soit un mot (de genre) neutre... ou, plutôt, parce que cette neutralité n'existe pas en français à la manière dont on peut notamment l'entendre en anglais, un usage (ou une construction) épicène. Laquelle, en l'occurrence, est récente... Évidemment, ce n'est pas chez Littré que l'on trouvera la trace de ce genre d'évolution, beaucoup plus contemporaine. Et Le Robert a toujours suivi l'actualité de la langue de plus près que Le Larousse, pour en rester à ces deux-là...
Mais oui, cela dépend ensuite du parti adopté par le pays, l'instance ou le dictionnaire concerné à un moment donné. Tous, sans exception, évoluent néanmoins peu à peu, d'une manière ou d'une autre, en supprimant des formes masculines ou féminines au gré des usages. L'immobilisme n'est, ici aussi, en matière de linguistique (comme dans n'importe quel domaine lié à l'activité humaine), jamais que très relatif ou très momentané...
En fait, à ce stade, l'on finit (sur ce sujet) toujours par en revenir à rappeler le même point fondamental : les mots n'ont un "genre" ou, plutôt, ne manifestent ou ne désignent une réalité "genrée" que sous l'effet d'un usage donné, dans des circonstances (historiques, etc.) particulières. Seul l'usage, dans la pratique, détermine ce qui (à un moment donné) finit par être associé au masculin ou au féminin. Qu'il s'agisse du verre ou de la bouteille, de l'animal ou de la bête, du cresson ou de la rose, etc. Avec toutes sortes de renversements possibles, dans les deux sens, au fil des siècles... L'évolution de la formation des substantifs en "eur(e)" ne rencontre, au féminin et par expérience, que peu de succès en France. Tandis que la simple différenciation au moyen d'un article passe mieux en général - au moins en nombre d'occurrences pour une forme donnée.
Mais bref, dans la pratique, comparer un usage à un autre relève de l'affaire d'arrière-garde dans la plupart des cas : concrètement, par exemple, cela fait belle lurette que "le prédécesseur" côtoie "la prédécesseur", ""la prédécesseure", "la prédécesseuse" ou "la prédécessrice" - quasiment un hapax tant il est rare, celui-là ! Surtout si l'on travaille dans le cadre de productions liées à la francophonie dans son ensemble... Et il en va de même pour la plupart de ces évolutions controversées. Il existe toujours plusieurs formes, souvent toutes considérées comme légitimes par l'Académie française - ce qui est important à souligner. Y compris en matière de désignation des fonctions publiques, métiers et autre sujets polémiques du moment.
À titre personnel, je me contente de suivre les préférences de la personne en face, de l'instance ou du projet concerné dans la plupart des cas. Le reste relève, comme dit, de différends idéologiques et préférences personnelles plus que de grammaire ou de linguistique à proprement parler.
Zaephir-Moth: à cause des approximations propres au logiciel concerné
NovHak: Alors là, trouvez-moi un traducteur anglais-français qui traduit
Predecessor par
Prédécessrice, et quelle que soit la phrase, pas seulement celle du jeu ! Non c’est clair, il y a intervention humaine.
Après vérification, on retrouve la même traduction chez Steam également, donc ça vient probablement de l’éditeur ou du développeur, pas de GOG.
Oui, c'est probablement cela, tu as raison. Je n'avais rien vérifié du tout et, en fait, en y réfléchissant un peu, cela parait même assez évident du point de vue d'un distributeur toujours à l'affût de la moindre source d'économies : pourquoi perdre du temps à utiliser un logiciel (pour ne pas parler d'un professionnel) quand l'on peut se contenter de reprendre la description de l'éditeur ou du développeur ? Crac boum hue, problème réglé...